Adrénoleucodystrophie : pourquoi l’endocrinologue doit-il y penser ? - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
L’adrénoleucodystrophie (ALD) est une forme clinique d’une maladie génétique récessive liée à l’X. Elle se manifeste souvent par l’association d’une insuffisance surrénalienne (IS) à divers déficit neurologiques, mais il existe dans 6 à 8 % des cas une IS isolée. Notre observation est le témoin d’un retard diagnostique de cette pathologie, d’où la nécessité d’y penser devant toute IS périphérique avant de l’étiqueter « idiopathique ».
Observation |
Patient de 43ans, sans antécédents notables, suivi pour une IS périphérique diagnostiquée à l’âge de 18ans. L’enquête étiologique initiale n’a pas révélé d’étiologie, ainsi le diagnostic d’une IS « idiopathique » a été retenu. Le malade a été mis sous hormonothérapie substitutive. À l’âge de 27ans, neuf ans plus tard, le malade a présenté un tableau clinique associant une paraparésie spastique à des troubles urinaires (incontinence urinaire). Le diagnostic de l’ALD a été suspecté, puis objectivé à l’IRM et confirmé par un taux élevé d’acides gras à très longue chaînes.
Discussion |
L’ALD est une maladie génétique liée à l’X. L’anomalie biochimique caractéristique est une anomalie des acides gras à très longues chaines dans différents organes (cerveau, moelle épinière, surrénales et testicules). Le mécanisme physiopathologique de ces acides gras dans la génèse de l’IS reste encore inconnu. Il s’avère indispensable de réaliser, chez tout patient de sexe masculin présentant une IS périphérique, un dosage des acides gras à très longue chaines, afin de proposer un conseil génétique pour leur future descendance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 75 - N° 5-6
P. 473 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.